Mutuelle freelance ou autoentrepreneur

Quand on a le statut de travailleur non salarié, il est important de se protéger convenablement, ne serait-ce que pour couvrir les dépenses lourdes liées aux frais d’hospitalisation, d’optique et de soins dentaires en l’occurrence. Une fois que la sécurité sociale a remboursé sa part, la souscription à une mutuelle freelance évite aux autoentrepreneurs de débourser la totalité des frais supplémentaires. Mais pour en profiter pleinement, encore faut-il pouvoir faire un choix efficient pour sa mutuelle autoentreprise !

La nécessité d’une mutuelle freelance pour les autoentrepreneurs

Déjà, il faut rappeler que jusqu’à un passé récent, l’autoentrepreneur relevait du Régime Social des Indépendants (RSI) pour la protection sociale, au même titre que les autres travailleurs non-salariés. C’est à cette structure qu’il devait verser ses cotisations sociales. Mais les règles ont changé depuis peu, et la situation dépend désormais de la date de création de l’entreprise, que son dirigeant ait souscrit ou non à une mutuelle freelance.

Les travailleurs indépendants et micro-entrepreneurs dont la société existait avant le 1er janvier 2019 sont rattachés à la Sécurité sociale des indépendants, et ce jusqu’en 2020. Ils rejoindront la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) dès l’année prochaine, tandis que les autoentrepreneurs ayant démarré leur activité après le 1er janvier 2019 sont rattachés directement à cette caisse.

De fait, comme tout assuré social, l’autoentrepreneur a droit au remboursement de ses dépenses de santé en cas de maladie. Il peut également prétendre à des indemnités journalières en cas de cessation de travail, sous conditions, et a normalement droit aux prestations correspondantes en cas de maternité ou de paternité.

Seulement, pour avoir une bonne couverture, celui-ci a tout intérêt à souscrire un contrat de mutuelle freelance ou mutuelle autoentreprise, vu le désengagement croissant de la sécurité sociale en matière de prise en charge des dépenses de santé. Cela dit, il est difficile aujourd’hui pour l’autoentrepreneur dépourvu de mutuelle de faire son choix de manière éclairée, à moins de suivre des étapes précises.

Des recommandations pour faire le bon choix

La première étape consiste à s’imprégner correctement des garanties proposées et de leurs implications, afin de déterminer les plus intéressantes. Il faut par la suite tenir compte de ses besoins pour faire le tri entre les garanties secondaires sur lesquelles il est possible de faire l’impasse, et celles qui sont indispensables lors du choix de la mutuelle freelance. Celles-ci regroupent notamment les frais dentaires, l’optique et les hospitalisations éventuelles, et permettront à l’autoentrepreneur d’être bien couvert quand le besoin se fera réellement sentir.

L’étape finale, c’est la comparaison des différents contrats du marché, au plan économique surtout. Dans ce cadre, il est plus pratique de recourir à un comparateur, une solution fiable et plus rapide, qui permet d’arbitrer entre les différentes garanties afin d’être couvert sur l’essentiel tout en préservant le budget.

Comme tous les autres travailleurs non-salariés, l’autoentrepreneur a accès aux contrats Madelin, qui favorise l’accès à la mutuelle freelance ou mutuelle autoentreprise, et permet la compensation des désavantages liés à l’absence d’aides en cas de perte d’emploi ou d’arrêt de travail. Depuis 1994, la loi Madelin a en effet mis en place un avantage fiscal pour tous les travailleurs non-salariés (TNS), et ces derniers peuvent depuis déduire leurs cotisations de mutuelle des impôts sur le revenu.

Les contrats Madelin améliorent la protection en matière de santé, de retraite et de prévoyance, et présentent un intérêt majeur : les cotisations versées annuellement peuvent être déduites des bénéfices imposables, dans des limites données. Malheureusement, l’autoentrepreneur ne peut bénéficier de ces déductions, vu que le fisc ne considère pas ses charges réelles pour calculer ses impôts. Une mutuelle freelance classique, en formule individuelle ou familiale selon sa situation, tel est le meilleur choix à faire pour tout autoentrepreneur souhaitant améliorer sa couverture sanitaire.

Des aides en cas de besoin

Le revenu moyen des autoentrepreneurs excède rarement quelques milliers d’euros par an. Par conséquent, nombreux sont ceux qui renoncent à souscrire une mutuelle pour couvrir leurs dépenses de santé, faute de moyens. La grande majorité ignore toutefois qu’il est possible de bénéficier d’un certain nombre d’aides publiques pour s’assurer quand même une couverture santé minimale !

Il s’agit entre autres de la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C), une mutuelle freelance gratuite mise en place pour ceux dont les revenus sont les plus modestes, et de l’aide à l’Acquisition d’une Complémentaire Santé (ACS), pour ceux qui ont des revenus supérieurs. En cas d’inéligibilité à ces aides, il ne faut pas pour autant faire l’impasse sur la souscription d’une mutuelle autoentreprise.

Mieux vaut encore souscrire une mutuelle d’entrée de gamme ou une mutuelle « hospitalisation seule » pour être un minimum couvert en cas de situations critiques, que de se retrouver le moment venu face à une dépense trop importante, pour ne pas avoir choisi de mutuelle freelance.

Ne pas oublier le contrat de prévoyance

Pour s’assurer une protection optimale en tant qu’autoentrepreneur, le tout ne suffit pas d’être bien remboursé pour ses soins. Il faut aussi souscrire à une complémentaire en prévoyance, destinée à couvrir les aléas de la vie liés à l’être humain (décès, incapacité, invalidité, dépendance, etc.).

En cas de décès de l’assuré par exemple, une telle précaution permet au bénéficiaire ou à ses ayants droit de faire face via des remboursements de soins ou le versement d’une rente. C’est ce  qui justifie l’importance du contrat de prévoyance lors du choix d’une mutuelle freelance ou mutuelle autoentreprise.